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Si au d�but, tout allait bien, tr�s vite la population chinoise a �t� victime de racisme et de discrimination. Accus�s, comme beaucoup d'immigr�s ailleurs, de voler le travail des occidentaux, de r�pandre des maladies, etc..., bref, l'immigration chinoise �tait tr�s mal per�ue. De nombreuses lois d'exclusion ont �t� vot�es telle la loi de taxation anti-coolie (loi qui promettait de d�fendre la comp�titivit� des travailleurs blancs et de d�courager l'immigration chinoise en taxant davantage le travail des chinois), et la soci�t� a �t� organis�e de fa�on � s�parer les populations (par exemple l'�cole publique n'�tait pas accessible aux enfants chinois). Plus tard, les Etats-Unis ont limit� l'immigration chinoise par le Chinese Exclusion Act en 1882, puis le Geary Act en 1892 ou encore par le durcissement de l'examen d'entr�e sur le territoire en 1910. Ainsi, quand Ellis Island paraissait d�j� stricte � New-York, les immigr�s asiatiques ont pu passer des mois voire des ann�es � Angel Island, l'�quivalent californien, interrog�s par les services de l'immigration. Et ce n'est qu'en 1943 que l'acte d'exclusion a �t� r�voqu� !

Pour ma part, si je sais bien qu'il y aura toujours quelques d�biles pour aimer exclure les gens diff�rents d'eux (et quelques soient les diff�rences), je ne pensais pas que c'�tait all� aussi loin ! Aujourd'hui, je ne suis pas assez int�gr�e dans la culture am�ricaine pour voir si il y a toujours un racisme latent, mais j'ai l'impression que les pr�jug�s sont positifs d�sormais. M�me si �a reste des pr�jug�s, �a vaut toujours mieux que la campagne diffamatoire en vigueur auparavant...Je vous laisse d�couvrir !



Immanquablement, tout cela a entra�n� des probl�mes d'agressions, et de replis communautaires. Ce climat ainsi que la restriction de l'immigration f�minine (et donc l'augmentation de la prostitution) ont probablement aussi favoris� l'�mergence des Tongs. Les Tongs, � l'origine des associations de d�fense de la communaut� chinoise, se sont transform�s en associations criminelles qui se sont massacr�es lors de la c�l�bre Tong war (oui en vo, car la guerre des tongs, �a ne fait vraiment pas s�rieux ^^). Apr�s le tremblement de terre de 1906, la criminalit� a d�clin�, mais les probl�mes d'exclusion ont encore dur� jusqu'au milieu du 20�me si�cle.

A d�faut de pouvoir donc s'int�grer compl�tement, la communaut� sino-am�ricaine s'est organis�e en tant que communaut� autonome avec ses propres institutions et m�me sa propre chambre de commerce.


C'est ce qui rend l'atmosph�re de ce quartier si int�ressante d'ailleurs : quand on se balade � Chinatown, on quitte l'Am�rique un instant pour un d�paysement total !

J'avoue, j'ai pris cette photo pour montrer � quel point il faisait froid mais c'est aussi dr�le de voir que m�me les noms des banques sont traduits en chinois (?).

Une troupe de touristes asiatiques � la mode cowboy :-D

Mannequins � la mode manga

g�teau sino-am�ricain

Et oui, m�me les pubs sont en chinois !

(Sources : http://www.sanfranciscochinatown.com ; http://www.youtube.com/watch?v=jtGVDOoUaRs ; http://www.youtube.com/watch?v=4UkSsQIxlXE)

Personnellement, ce que j'ai pr�f�r� dans cette visite, c'�tait de me balader dans le quartier. N�anmoins, il y a plein de choses � faire ou � voir, donc je vous en ai fait une petite liste non-exhaustive.

• Old St. Mary's Church a �t� construite en 1853. C'est la premi�re cath�drale construite en Californie avec l'argent, chose amusante, non seulement de la communaut� catholique mais aussi des communaut�s juives et protestantes ! Depuis, une nouvelle cath�drale a �t� construite dans un quartier mieux fam� (� l'�poque), et l'�glise est devenue une simple �glise paroissienne. L'architecture de l'�glise n'a rien d'extraordinaire, mais l'inscription en dessous de l'horloge permet d'imaginer l'ambiance qui r�gnait � l'�poque : "Son, observe the time and fly from the evil".

• Le Chinese Consolidated Benevolent Association's headquarter abrite l'association ayant soutenu la puissance du Chinatown de SF en assainissant le quartier et en luttant contre les actes d'exclusion et de d�localisation (Ils ont notamment emp�ch� la relocalisation de Chinatown en dehors de San Francisco apr�s le tremblement de terre). Aujourd'hui cette association continue de superviser la communaut� chinoise, notamment en donnant acc�s � des �coles chinoises ou � des cours pour les nouveaux immigr�s.

Et pour terminer, comme rien ne rend mieux l'ambiance que les sons de la rue, voici une petite vid�o de notre balade � travers Chinatown. Bon d�paysement !

J'ai compil� les informations que j'ai trouv� sur internet dans ce petit tableau pour vous donner une id�e des diff�rences entre les USA et l'Europe. Qu'on soit clair, je n'ai pas fait de comparaison fine, et je n'ai pas compar� des choses comparables (les mentalit�s sont diff�rentes, le nombre de ghettos et de grandes villes n'est pas le m�me en Europe et aux USA, le taux de ch�mage et la richesse par habitant sont diff�rents, etc...). D'ailleurs, pour tout avouer, j'ai m�me utilis� des donn�es de 99 pour la France. Oui, je sais, ce n'est pas tr�s orthodoxe, mais ce sont les seules que j'ai trouv�, et elles sont amplement suffisantes pour avoir un ordre d'id�e. Bref ces chiffres n'�tablissent pas clairement la responsabilit� de la l�gislation am�ricaine, cependant ils montrent qu'il existe clairement un probl�me et qu'il faut le r�soudre.

Comparaison des d�g�ts occasionn�s par les armes � feu en France et aux USA

N.B : Le ratio repr�sente les donn�es ramen�es � l'�chelle de la France (j'ai trouv� que c'�tait plus parlant que ramen� � 1000 habitants ou autre).

On remarque que le South Dakota a un ratio de meurtres par armes � feu moins important que la Californie, malgr� le gap dans leur l�gislation des armes. Cela montre bien que de nombreux facteurs rentrent en jeu et qu'on ne peut pas expliquer avec 3 chiffres les enjeux et les cons�quences des "guns laws". En revanche, ce qui saute aux yeux, c'est la part des armes � feu dans les meurtres, et il est assez ais� d'imaginer que si certains de ces meurtres peuvent �tre commis d'une autre mani�re, les nombreux li�s � la facilit� et � la dangerosit� des armes � feu dispara�traient.

(Sources : Brady Center 2013 ; INCERM 1999 ; CDC 2009)